Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
|H.e.d.o.n.i.h.i.l.i.s.m.e|
20 juin 2007

|L.e.t.s.g.r.o.o.v.e|

Silent_Sound

Let's groove tonight.


J'ai hâte de commencer à vivre. Il paraît qu'il n'existe rien de plus amusant. Un ange m'a chuchoté le mode d'emploi. Sourire naissant, la nuit est belle.


[Edit]

Comme vous l'avez vu -et même si vous ne l'avez pas vu, j'ai repris la photo. Kinô est toujours mon meilleur partenaire dans ce domaine, et à vrai dire il n 'y a que sous son objectif (ou le mien, quand c'est lui qui le tient) que je prends plaisir à être modèle. Un flash, et tout faux semblant s'évanouit. Etrange, mais lorsqu'il retouche mes clichés, qu'il me colore en bleu, vert, jaune, je me sens exister, en tant que Moi, uniquement ; et tous mes personnages s'eclipsent sans demander leur reste.

La photographie me fixe dans mon être.


J'ai beaucoup pensé, ces jours-ci. Beaucoup plus que d'habitude ; ce qui pourrait paraître inquiétant, mais qui semble au final plutôt positif, au contraire. J'ai fixé mes objectifs, et j'ai recollé les bouts de moi qui avaient tenté de m'échapper. Je sais. Où je vais, où j'ai envie de me trouver, et avec qui. La responsabilité de ma vie n'appartient qu'à moi seule. Et je suis determinée à ne laisser personne influer sur mes décisions, quelles qu'elles soient. Il ne s'agit aucunement d'une méthode Coué obscure, mais d'un avertissement au Roi des Démons. Eh oui. C'est follement terre-à-terre. Tant mieux, sans doute. Tant pis, dans l'autre cas.

Je ne m'alimente plus. Ma balance s'inquiète. J'ai le ventre qui gargouille mais voir de la bouffe me fait grimacer. Quelle corvée. Ca ne promet pas de s'arranger, me semble-t-il.

Et le creux de mon estomac n'a rien à envier à celui de mon coeur.

Le Poison des Amants progresse, m'occupe toute entière, m'assassine un peu plus, pendant que le char ensolleilé du Jour parade parmi les nuages. Mon sang bouillone, l'air me fait défaut et mon rythme cardiaque est anormal. Puis la nuit vient, avec ses Soupirs, et le Poison lui-même m'offre le remède sur un plateau d'argent. Je ne proteste pas quand le lendemain tout recommence. Je souffre aux côtés de Tantale, mais il se plaint plus que moi.

Je ne sais plus que penser de ce Temps, qui marche au ralenti... Ou bien à reculons ?


J'aimerais hurler. Hurler tout ce que personne n'est prêt à entendre, et me foutre de leurs expressions abasourdies. Murmurer à l'oreille de mon compagnon de cellule que tu vois, ils ne comprennent rien ; puis pouffer un peu, et éclater franchement. Avant de fondre en larmes sur son épaule, entre deux fous rires. Entre deux rires de fous. Qu'est-ce que ça vaut, tout ça, à présent ? Un sourire contrit ? Affligé ? Compatissant ? Moqueur ? Et quand bien même je hurlerais, à quoi cela servirait-il... Je préfère faire des grimaces à travers les parois froides de ma cloche de verre. L'air y est respirable, au moins.


 

Ma vie, chapitre IV. Les premières lignes resteront vides, et une astérisque trônera fièrement, seule au milieu de la première page.


Notes :

*Aussi vide que mon âme. Aussi blanche que Sa lumière.

-

-

-

-

Publicité
Commentaires
Publicité