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|H.e.d.o.n.i.h.i.l.i.s.m.e|
20 juin 2007

|C.r.a.z.y.s.o.u.n.d|

Crazy_sound


Ecrire, pour étouffer l'écho du silence.

Silence ; des ongles sur un tableau noir, ou simplement un clavier sur lequel on tape, interminablement. Une cure de mots, comme si la solution se trouvait là, aussi évidente que l'insignifiance notoire d'un Chicken Mc Nuggets. Comprenne qui pourra. Seulement, les mots fleurissent si bien, que je ne sors jamais de leur épaisse forêt, je m'y empêtre, je trébuche sur leurs racines, je me griffe contre leurs épines acérées.


L
a clairière reste hors d'atteinte ; futée, cette foutue futaie. Facile de fuir, enfantin de se faufiler, aussi fourbe fut-elle. Or fallacieuse telle, m'enferme et sous sa tutelle la flore s'en mêle, la faune m'emmêle ; je me morfonds de plus belle : la félonne me confond, me fait tourner en rond. Pantoise, je pantèle, sur l'ardoise, je chancelle. "Coriace", chuchote-t-elle. Le Nord a disparu, les bords sont confondus ; au-dessus, des morts pêle-mêle, suspendus. L'odeur de l'horreur provoque ma terreur, dans la forêt sans repères, la voix rauque je me perds.

Silence ; une fourchette écorche le fond d'une casserole, ou simplement le soupir d'une âme esseulée, inconsolable. Une cure de littérature, comme si "Par ici la sortie", ou peut-être "Issue de secours", pour les malades d'amour. Comme en plein jour, trop claire, la lune éclaire le sommet de ma tour. Chacun son tour : je patiente, la mort lente, latente, l'Attente. Avec courage, je tente : "A l'aide". Le vide m'évide, me dévisage, sur la corde raide, j'envisage un raid. Je me défile : une chance sur mille. Puis, un bruit, je hausse un sourcil. C'est la nuit qui file, qui aiguise le fil de mon existence, je pense. Fil de rasoir, ou fil d'Ariane ? Peu d'espoir, Dieu est en panne.



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