|M.a.s.a.c.c.h.a.r.o.s.e|
Je fouille dans les placards, rongeur curieux et affamé. J'aimerais grignoter quelque chose de sucré, sucré comme ses jolies lèvres. Ma fierté démesurée s'est déplacée. Elle s'est échappée par ma langue, est allée se loger au fond de sa gorge. Elle vibre, lointaine, me rappelle qu'un bout de moi est en Lui.
Ne trouvez-vous pas cela détestable ? Ces gens égoïstes qui étalent
leur osmose sur leur écran à grands coups de phrases mystérieuses qui
agacent et égarent le lecteur, qui après tout n'en a que foutre ?
Personnellement, ça m'est insupportable.
Sauf quand il s'agit de moi.
(bien entendu)
(Photo par Jeremy Cowart)
Car voyez-vous, affirmer que l'on déteste utiliser des mots éculés, c'est déjà baigner dans la banalité. Alors comment fait-on, aujourd'hui, pour être à contre-courant ?
Vraiment. Etre amoureuse est déjà une chose, bien que merveilleuse, terriblement commune. Je n'aimerais pas qu'au détour d'une conversation, quelqu'un me réponde "Moi aussi". Ah bon ? Toi aussi, tu es amoureux/se ? Mais... Comme moi, j'entends. Comme moi, t'es pas amoureux/se comme moi, quand même. Non. Non, non, pitié. Laissez-moi rire. L'autre, eh. Quelle prétention. Insouciance ? Crédulité.
J'aimerais reconstruire ma vie. Entrer dans un magasin de luxe, et en sortir avec un immense paquet cadeau. 15 août, sans doute la pierre blanche, à la base d'un nouvel édifice. Un peu comme un nouvel an. Avec des résolutions qui durent (?). Certes, ma paresse excessive prend des airs de mauvais départ, mais qu'importe ! Je suis décidée.
Je commencerai d'ailleurs par faire mon lit, éventré depuis trois jours. Parce qu'il faut y aller petit à petit, n'est-ce pas.